Le Collectif des Associations et ONGs féminines du Burundi (CAFOB) a organisé vendredi 24 mai 2019, une réunion de sensibilisation des acteurs concernés sur l’importance d’intégrer le fonctionnement des guichets fonciers communaux dans les budgets annuels. L’organisation de cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Voix des Paysans »,  financé par le Gouvernement des Pays bas à travers Oxfam Novib.

Cette réunion a été motivée par le niveau très bas  d’enregistrement des terres appartenant à la population dans certaines communes du pays ainsi que la persistance des conflits fonciers.

Madame Espérance Nijembazi, représentante légale du CAFOB, indique que l’enregistrement des terres dans les services fonciers communaux contribuera sans aucun doute à la réduction significative des conflits et des litiges fonciers. Le même point de vue est partagé par les gouverneurs de provinces invités à la réunion.

Elle ajoute que l’enregistrement des terres donne accès à l’obtention d’un certificat qui valorise  la propriété ce qui peut permettre à la population d’avoir accès au crédit.  

Ces propos ont été appuyé par le consultant du jour qui précise que les terres non enregistrées constituent un facteur de conflit au Burundi car selon les enquêtes menées, plus de trois quarts des litiges traités par les tribunaux sont liés au foncier.

Le CAFOB a donc organisé cette activité pour inciter les participants à prendre conscience de l’importance du service foncier communal et de l’urgence de sa mise en place dans chaque commune du pays et d’intégrer le budget de son fonctionnement dans les budgets communaux en vue de leur pérennisation.

Le Secrétaire Permanent au Ministère des Droits de la Personne Humaine, de l’Action Sociale et du Genre Monsieur Felix Ngendabanyikwa qui a rehaussé de sa présence les activités de cet atelier a lancé un appel à toute la population burundaise pour qu’elle fasse enregistrer leurs terres en vue de leur sécurisation.

L’atelier a vu la participation des parlementaires en charges des questions sociales, des gouverneurs des provinces ou leurs représentants, les administrateurs communaux ciblés pour leur expérience en matière de gestion des services fonciers communaux, les représentants des ministères ayant la gestion des terres et des droits humains dans leurs attributions ainsi que les  représentant des organisations de la société civiles et autres partenaires.