Cécile MUBINDI, Point focale du CAFOB/PLUVIF « Le rôle de tous les intervenants est incontournable dans la lutte contre les VSBG au sein d’une localité». Cela est ressorti au cours d'une rencontre des intervenants du Projet de Lutte contre les Violences faites aux femmes (PLUVIF) qui s'est tenue du 4 et 5 septembre 2015, à KAYOKWE dans la province MWARO, au Burundi .

 Selon madame Cécile MUBINDI, Point focal pour le Collectif des Associations et ONGs Féminines du Burundi (CAFOB) du PLUVIF,  les objectifs assignés à cette activité étaient de : 1° Faire le point sur les réalisations des intervenants de ce projet, 2° Echanger sur les difficultés  rencontrées par les intervenants de KAYOKWE, 3° Trouver des actions à mener pour améliorer la prise en charge des victimes et ainsi que le traitement et le suivi des cas identifiés.

Globalement, grâce à l’entente de collaboration signée entre le CAFOB et les intervenants dans les différents domaines, les résultats du travail abattu à  KAYOKWE dans la province MWARO ont été jugés positifs.

Dans le domaine de santé 21 cas ont été observés d'Avril à Août 2015. Les services nécessaires sont offerts pour ce faire à ces victimes et les frais occasionnés par ces services, notamment pour l’expertise médicale, l'achat des médicaments et autres soins donnés sont payés par le CAFOB.

Sur le plan juridique 34 cas ont été traités. Il se constate que la passion et l’engagement sont les qualités qui caractérisent les juges en charge des dossiers des VSBG pour qui rendre justice à qui de droit, établir la culpabilité des auteurs des violences et veiller à ce que ces derniers soient punis constituent le cheval de bataille. Quant à l'assistance psychosociale 66 cas ont été relevés. Fidèles à leurs tâches, les Assistants Psycho Sociaux (APS) écoutent, orientent et accompagnent les victimes à l'hôpital pour les soins d'urgences en cas de besoin et à la justice pour porter plainte.

Après les travaux en groupe, les rapporteurs des groupes des différents domaines d’interventions (assistance santé, judiciaire et psychosociale)  ont exposés leurs résultats, échangés des idées avec l'ensemble des participants, témoignés des cas traités remarquables et se sont enfin auto évalués comparativement aux autres domaines. Autrement dit,  ils ont appris comment travailler en synergie pour renforcer la collaboration et le suivi des victimes.

Cependant, des obstacles ont été relevés notamment, l'insolvabilité des auteurs des crimes, le dépassement de la durée de signification du jugement, la non exécution du jugement rendu pour cause de manque des ressources nécessaires des parquets pour déplacer les juges sur le terrain, le manque des preuves pour l'arrestation des auteurs des crimes niant les accusations alors que le constat des violences affligées à la victime est fait,  la non effectivité de la collaboration entre la police, l’administration locale et la communauté.

A quelques mois de la fin imminente du PLUVIF, les intervenants de KAYOKWE ont appréciés à l’unanimité ses aboutissements en matière de la prévention, de prise en charge des victimes et  de répression des VSBG  et ont de ce fait émis le souhait de voir s’établir une collaboration étroite  entre l'administration locale, le CAFOB, la COCAFEM/GL et le Centre de Développement Familial et Communautaire (CDFC), pour la pérennisation des acquis du PLUVIF en matière de lutte contre les VBG dans leur localité.