Dans le cadre du projet « Réseau de femmes actrices de paix et de dialogue » appuyé par ONUFEMMES, une descente a été effectuée au cours de la semaine du 9 au 13 /11/2015 par les Agents du CAFOB dans quatre Provinces du Burundi à savoir MWARO, GITEGA, MAKAMBA et CIBITOKE avec un triple objectif ;S'enquérir de l'état des lieux des conflits y prévalant, Créer des noyaux provinciaux de prévention et d’alerte précoce des conflits et Renforcer les capacités et accroitre l'engagement des médiatrices de Paix sur le rôle de la synergie d’actions dans sa mission d'aider à résoudre pacifiquement les conflits au sein des localités.

 

Les échanges entre les femmes actrices de Paix, les points focaux de chacune des quatre provinces et le facilitateur des échanges, ont débouché sur le constat de l’amélioration de la situation conflictuelle dans les provinces d’intervention du CAFOB (Mwaro, Gitega, Makamba et Cibitoke). En effet, grâce aux médiations entreprises dans le cadre du projet « Réseau de femmes actrices de paix et de dialogue», le nombre des conflits observé mensuellement dans ces localités a diminué de 20%. Par ailleurs, pour les cas nécessitant le recours à la justice, les doléances des femmes et des hommes en matière d’accès à la justice et du respect de leurs droits au niveau local sont soutenues par ces médiatrices de paix. Toutefois, des obstacles ont notamment été relevés du fait que pour des raisons d'intérêts, certains notables et autorités des localités quoiqu’ayant accepté de collaborer n'apprécient pas les tâches menées par les médiatrices de paix.

Profitant de l’occasion les participants à cette séance de dialogue ont, par rapport à la thématique Résolution des conflits et droit des femmes, analysé la complémentarité entre le projet susmentionné et deux autres projets implémentés par CAFOB à savoir projets « Pour une justice de proximité renforcée» et «Renforcement de la concertation et du plaidoyer pour l’amélioration de l’accès des femmes à la justice». La conclusion ressortie de cet exercice est de privilégier l’option de la justice en cas d’échec des voies pacifiques de sortie des conflits. D'où le besoin d’un travail en synergie entre les agents de ces trois projets pour un renforcement du plaidoyer au niveau local.