A travers le projet Eduction des Filles pour un meilleur avenir « EDUFAM » le Collectif des Associations et ONG Féminines du Burundi « CAFOB » a commandité une analyse des politiques et instruments nationaux, régionaux et internationaux sur la participation des femmes dans les espaces décisionnels en éducation.  Partant de cette analyse des recommandations ont été formulées afin de  permettre aux décideurs de s’engager pour l’amélioration de la représentation des femmes aux instances de prise de décisions de façon générale et dans le secteur de l’éducation en particulier.

 

Les résultats et les recommandations de cette analyse ont été présentés dans un atelier national organisé à Bujumbura le 17 mars 2022 à l'endroit des décideurs dans le secteur de l'éducation.  L’objectif visé par le CAFOB est d’engager une discussion entre les acteurs nationaux du secteur de l’éducation sur le niveau de participation des femmes dans les instances de prise de décisions dans le secteur mais aussi sur la prise en compte des opinions des femmes.

L’étude a prouvé que tous les textes de politique et de planification nationaux et internationaux garantissent la participation de la femme dans les instances de prise de décision au même pied d’égalité que les hommes. On constate néanmoins qu'il existe des écarts énormes entre les postes de responsabilité occupés par les hommes et ceux occupés par les femme. Dans le même secteur on constate à titre illustratif que sur les cent dix neuf directeurs communaux de l'enseignement seules huit sont des femmes. Les barrières socio-culturelles jouent une influence négative et poussent même les maris à la résistance face à l’activité politique des épouses. 

Pour surmonter ces barrières, les décideurs devraient être très sensibles et nommer les femmes ayant des compétences dans des postes de responsabilité. Les femmes doivent à leur tour adhérer aux partis politiques qui est une porte d’entrée incontournable pour accéder aux postes électifs et non electifs. Les hommes doivent être sensibilisés pour qu’ils ne continuent pas à constituer une entrave pour leurs épouses et leur permettre d'accroitre leur pouvoir économique.