Le collectif des associations et ONG féminines du Burundi "CAFOB" a consacré le mois de mars 2020 à des activités d'information et de sensibilisation des ses membres sur les avancées enregistrées en matière de respect des droits de la femme au Burundi, 25 ans après la conférence de Beijing et 20 ans après l'adoption de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l'ONU. Les rencontres ont été également une occasion pour les femmes membres des associations constitutives du CAFOB de constater que malgré les avancées significatives enregistrées au Burundi, Il reste encore à faire pour que la femme burundaise jouisse pleinement les mêmes droits que les hommes.
Le CAFOB est une organisation qui milite pour les droits de la personne humaine en général et de la femme en particulier. Il a pour vision "un Burundi paisible et prospère qui respecte les droits de la personne humaine et où la femme a les mêmes chances que l’homme et décident ensemble pour le futur".
Depuis sa création en février 1994 et son agreement en janvier 1997, le CAFOB s’investit davantage dans des activités visant le renforcement des capacités opérationnelles de ses membres pour qu’elles deviennent des interlocutrices efficaces en matière de paix de genre et de développement et toutes les autres questions concernant les femmes. Il organise des activités de sensibilisation et de formation des femmes burundaises pour les amener à prendre conscience qu'elles sont aussi capables autant que les hommes de participer dans la gestion du pays dans tous les secteurs de la vie.
C'est dans cette même optique et dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, que le CAFOB a consacré tout le mois de mars 2020 à l'information et à la sensibilisation de ses membres sur les avancées enregistrées en matière de respect des droits de la femme, 25 ans après la conférence de Beijing en 1995 et 20 ans après l’adoption de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Parmi les avancées enregistrées, l’on signale le quota d’au moins 30% accordé au femmes par la constitution de la République du Burundi dans les instances de prise de décision ; la loi qui réprime les actes de violences faites aux femmes ; l’intégration des femmes dans les corps de défense et de sécurité; le droit d’élire et de se faire élire ; la maternité gratuite ; le droit de créer ou d’appartenir au parti politique ou à une association ; le droit égal entre garçons et filles à la scolarisation de l’école primaire à l’enseignement supérieur ; le salaire égal pour un travail égal ; le droit au congé de maternité ; etc.
Elles constatent néanmoins que malgré le pas franchi, un long chemin reste encore à parcourir car, selon une enquête réalisée par l’Association des femmes Rapatriées, seul 18% des femmes sont recensées dans les postes de nomination. Elles constatent également qu’il y quelques dispositions du Code des personnes et de la famille qui méritent d’être actualisés sans oublier le manque de loi sur la succession.
Plus de 150 personnes ont été identifiées dans les 17 provinces plus la mairie de Bujumbura pour ces échanges. Ils sont composés de responsables des Centres pour le Développement Familial et Communautaire « CDFC », les points focaux du CAFOB et les membres des organisations constitutives du CAFOB.