Le Collectif des Associations et ONGs féminines du Burundi(CAFOB) a organisé, en date du 06 janvier 2019, à Bujumbura, un atelier de restitution des résultats d’analyse de la mise en œuvre de la Politique Nationale Genre 2012-2025, de 2016 à 2019 en rapport avec l’accès des femmes aux facteurs de production.
La Politique Nationale Genre 2012-2025 a été adoptée pour corriger les vestiges de la mentalité qui vulnérabilisent les femmes et les filles et sensibiliser la la population burundaise aux bienfaits des responsabilités partagées entre hommes et femmes. Elle repose sur une vision d’une société où les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits et devoirs, développent toutes leurs capacités et contribuent ainsi, en tant que partenaires égaux, à l’édification d’une société juste et prospère pour tous ainsi qu’au développement politique, économique, social et culturel du Burundi.
L’objectif de l’atelier était de présenter les résultats issus de l’analyse de la mise en œuvre du Plan d’action 2017-2021 de cette politique et formuler des recommandations à l’endroit de toutes les parties prenantes en vue de la contribution pour sa mise en œuvre.
L’analyse de l’état de mise en œuvre du plan d’action a montré que malgré leur importance démographique et leur dynamisme dans les processus productifs, surtout dans le domaine de l’agriculture, les femmes ne sont pas valorisées à leur juste titre. Elles ont un accès limité aux facteurs de production dont la terre, l’eau, le capital financier, etc et continuent, dans leur grande majorité, à subir de façon disproportionnée le poids de la culture à caractère discriminatoire.
Ainsi, le manque de contrôle des femmes sur les ressources est l’une des causes de l’inégalité de genres. les femmes peuvent avoir accès à la terre et la travailler mais elles n’ont pas le contrôle de la récolte ou simplement la reconnaissance de la propriété foncière.
Pourtant, le Gouvernement du Burundi reconnait à travers la Politique Nationale Genre que l’élimination de la pauvreté et l’instauration d’un développement durable ne pourront se réaliser sans l’éradication des inégalités liées au genre.
En vue d’éliminer ces inégalités le Collectif des Associations et ONG Féminines du Burundi souhaiterait qu’une loi permettant à la femme comme à l’homme l’accès équitable à la terre soit mise en place ainsi que des mécanismes permettant d’améliorer l’accès facile des femmes au crédit.
L'atelier a été organisé sous le haut patronage du ministère des droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre