Le Collectif des associations et ONGs féminines du Burundi, « CAFOB », a lancé depuis le mois de juillet 2019 des activités de sensibilisation des couples sur la division du travail entre maris et femmes dans les ménages. Ces activités sont organisées dans le cadre du projet « Promotion de la souveraineté alimentaire et de la participation de la femme en milieu rural burundais ». Un projet exécuté par le CAFOB en partenariat avec INADES-Formation Burundi sur le financement du gouvernement basque et de l’ONG ALBOAN (Espagne).
Pendant la période du 22 juillet au 7 août 2019 plus de 630 personnes composées de femmes de l’Ecole de Leadership Transformationnel pour les Droits des Femmes (ELTDF) et leurs maris ont participé aux séances d’échange sur la répartition des tâches entre maris et femmes et la lutte contre les Violences Basées sur le Genre dans les ménages.
Les activités ont été organisées dans les communes de Nyanza-Lac, Kayogoro, Mutimbuzi, Ndava, Giheta, Mabayi et Mugina.
Ces ateliers ont été une occasion pour les participants de constater ensemble que les femmes sont très surchargées dans les ménages alors que leurs maris semblent indifférents. Ils ont formulé des propositions de solutions pour soulager la souffrance des femmes dans les ménages notamment le changement de comportement par les hommes et la participation aux activités ménagères. La prévention et la réduction des VBG ont également occupé une place importante dans les discutions.
Dans toutes les six communes, les maris ont reconnu qu’ils ont fait souffrir leurs femmes en les abandonnant à s’occuper, elles seules, à tous les travaux dans les ménages. Ils ont en conséquence manifesté une volonté de changer de comportement et de participer à l’élimination du déséquilibre observé dans la répartition des tâches entre maris et femmes dans les ménages.
Les hommes ont reconnu le droit à leurs femmes de dégager du temps pour participer dans d’autres activités en dehors de celles du ménage, notamment les activités politiques, associatives, etc. Tous ont également reconnu que les violences observées dans les ménages ont leur origine dans l’absence de communication et se sont engagés à développer la culture de dialogue et d’échange permanent pour régler à temps d’éventuels malentendus qui peuvent naître dans les ménages.