"Le manque de moyens économiques constitue une cause sur beaucoup de violences basées sur le genre, selon Madame Cécile MUBINDI, du Collectif des Associations et ONGs Féminines du Burundi (CAFOB) une ONG locale impliquée dans la lutte contre les violences Faites aux femmes au Burundi.
Cette réflexion émane de son rôle de point focal de CAFOB pour le PLUVIF (Projet de Lutte contre les Violences faites aux femmes et jeunes Filles) ".Dans le cadre du PLUVIF, financé par le CECI à la COCAFEM/GL dont le collectif CAFOB est membre, il était prévu
l’octroi d’une somme de 500 000 francs Burundais pour chacune de victimes de VBG accompagnées par CAFOB et qui se sont constituées en groupe solidaire, et ayant présenté un projet viable.
Pour Madame Cécile MUBINDI, dans le cadre de la lutte contre les VBG, la femme devrait participer aux ressources financières de son foyer. Elle ajoute que grâce aux sommes d'argent données aux victimes des violences dans le cadre du projet PLUVIF, l'image et l'estime de la femme rurale ont été fortifiées dans les foyers vu que sa situation se résumait dans les stéréotypes la traitant de bon à rien.
Au total, 14 projets portant essentiellement sur le commerce, ont été présentés par les victimes de VBG accompagnées par CAFOB dans le cadre du PLUVIF. Ces projets ont été appuyé en septembre 2014 , à hauteur de 2. 100. 000 Francs Burundais. Les bénéficiaires de ces dons se proposent de diversifier leurs AGR (vente des fruits, haricots, semences de pommes de terre, œufs, grains de sorgho et d’éleusine pour la fabrication de la bière, huile de palme, beignets, paniers, ….). D’autres se proposent de faire le commerce de produits divers dans une boutique, l’élevage de porcs et l’élevage de chèvres.
La satisfaction était partagée pour CAFOB et ses bénéficiaires dans le cadre du PLUVIF, au regard des résultats impressionnants de cette action sur les victimes de VBG accompagnées dont la plupart vivaient dans une situation d’indigence. " En effet, quand PLUVIF a commencé à financer les AGR de ces femmes, elles étaient dégarnies. Aujourd'hui elles peuvent s'acheter des pagnes. Il y en a aussi qui payent les frais scolaires de leurs enfants", fait savoir le point focal du projet PLUVIF.