Le Collectif des Associations et ONGs Féminines du Burundi (CAFOB) a organisé vendredi 21 mai 2021 au Restaurant Chez André à Bujumbura, une séance d’information et de sensibilisation sur l’approche « Contrat Social » à l’endroit des membres du CAFOB et de la COCAFEM/GL (Concertation des collectifs des associations de la Région des Grands Lacs).
Certaines organisations membres de la COCAFEM/GL du Burundi, de la République Démocratique du Congo et du Rwanda exécutent depuis une année un projet régional « Education des filles pour un avenir meilleur-EDUFAM » visant l’autonomisation accrue par l’éducation des filles, des adolescentes et des jeunes femmes.
L’approche « Contrat Social » est un engagement des différentes parties prenantes dans la protection et l’amélioration de l’éducation des filles notamment les membres des communautés, les parents, les éducateurs, les autorités scolaires, administratives, policières et judiciaires etc. Il est issu des consultations avec les membres des deux communautés de la zone d’action du projet (camp des réfugiés de Kinama et ses environs).
Il s’agit d’un document contenant les engagements des membres des communautés pour accompagner le dialogue social dans les communautés de mise en œuvre et réduire les obstacles à l’éducation des filles et adolescentes.
Elle est introduite pour garantir l’atteinte des objectifs et résultats du projet EDUFAM face aux inégalités de genre qui s’amplifient.
L’un des objectifs du projet est d’autonomiser les filles et les femmes grâce à l’accès équitable et le maintien des filles et des adolescentes vulnérables à l’école primaire et secondaire. Le projet vise également à accroître la voix et le leadership des filles et adolescentes les plus vulnérables dans les processus décisionnels qui les concernent. L’autre objectif du projet est d’améliorer la prestation équitable d’une éducation formelle et d’une formation par l’apprentissage novatrices, sûres, de qualité, axées sur l’égalité des genres pour filles, adolescentes et femmes les plus vulnérables dont les réfugiés, les déplacées, les retournées et les personnes vivants avec handicap.
Financé par le gouvernement canadien « Affaires mondiales Canada » (AMC) et mis en œuvre en consortium par la Fondation Paul Gérin-Lajoie (FPGL) et le Centre d’Etude et de Coopération Internationale (CECI), à travers la COCAFEM/GL, le projet EDUFAM est exécuté, au Burundi, par le CAFOB dans le camp des réfugiés congolais de Kinama, en commune Gasorwe de la province Muyinga ainsi que dans la communauté environnante du camp et s’étendra sur quatre ans.
Mme Espérance Nijembazi, représentante légale du CAFOB précise que cette approche de « Contrat Social » utilisée par les partenaires de mise en œuvre du projet EDUFAM est comme une innovation dans les approches utilisées par celle organisation et ses organisations membres. Elle souhaité une meilleure appropriation de l’approche et invite les associations membres du CAFOB et de la COCAFEM/GL et les familles à utiliser cette approche qui implique les communautés dans la résolution des problèmes de la communauté.
Alexis Floris Nkurunziza, secrétaire exécutif de COCAFEM/GL quant à lui, fait remarquer que l’autonomisation des filles et des jeunes femmes ne concernent pas seulement les femmes. C’est une affaire de tout le monde, à savoir le gouvernement, les institutions non étatiques de la société et les personnes du secteur privé. Il invite le CAFOB à appuyer les organisations membres pour l’autonomisation des filles et des femmes. Citant Mahatma Gandhi, le fondateur de l’Inde, M. Nkurunziza a expliqué que quand on rate l’éducation d’une jeune fille, on rate l’avenir de toute une nation.